Et si la qualité du soin commençait par un peu plus de douceur ?
Dans un monde où tout s’accélère, la tentation est grande d’aller vite, y compris dans le domaine médical. Pourtant, en dentisterie, prendre le temps n’est pas un luxe. C’est même une condition essentielle pour un soin efficace et bien vécu, en particulier chez les patients sensibles, anxieux ou fragilisés.
Parce qu’un soin dentaire, ce n’est pas uniquement un acte technique. C’est une rencontre, un échange, un moment où le patient s’en remet parfois avec appréhension aux mains d’un professionnel. Et dans cette relation, le rythme joue un rôle clé.
Pourquoi le rythme du patient compte-t-il autant ?
Chaque patient arrive avec son propre vécu, son propre seuil de tolérance, son propre rapport au soin. Certains peuvent s’allonger sereinement au fauteuil, d’autres auront besoin de plusieurs minutes, ou même d’un premier rendez-vous simplement pour « prendre la température ».
Respecter ce rythme, c’est d’abord éviter la précipitation, qui peut aggraver l’anxiété, générer de la méfiance ou faire échouer un soin pourtant techniquement bien réalisé.
Un soin accepté trop vite, sans que le patient ne se sente prêt, peut se traduire par :
- Une crispation physique au fauteuil (mâchoire tendue, respiration bloquée)
- Une interruption du soin en cours
- Une phobie ou un évitement futur du cabinet
- Une mauvaise cicatrisation due au stress
Inversement, quand le patient se sent écouté et respecté, le corps se détend, la coopération se renforce, et le soin devient plus fluide.
Adapter le soin au patient, pas l’inverse
Au cabinet du Dr Stéphanie Gouiran (ou tout cabinet pratiquant une approche douce), la règle est simple : on soigne avec le patient, pas sur lui.
Cela signifie :
- Prendre le temps du dialogue, avant d’entamer un soin
- Vérifier l’accord du patient à chaque étape, même dans les soins de routine
- Proposer des pauses quand les signes de tension apparaissent
- Adapter le plan de traitement en fonction du ressenti et non seulement du besoin clinique
Parfois, un patient n’est pas prêt pour une extraction immédiate ou une séance longue. Et ce n’est pas un échec. Reporter un soin, l’adapter ou le fractionner, c’est souvent la clé d’une réussite durable.
Une approche bénéfique pour tous
Respecter le rythme du patient, ce n’est pas seulement « rassurer les anxieux ». C’est une démarche bénéfique pour tous les profils : adultes pressés, enfants sensibles, personnes âgées, femmes enceintes, patients fragiles ou souffrant de troubles neuro-atypiques.
C’est aussi une réponse concrète à des problématiques fréquentes en cabinet :
- Le stress anticipé avant les soins
- Les rendez-vous annulés à la dernière minute
- L’épuisement des praticiens face à la résistance ou à la peur
- Les soins qui doivent être repris, car mal vécus ou inachevés
Quand la relation est apaisée, le soin se déroule mieux. Il est souvent plus rapide, plus précis, plus confortable. Pour le patient comme pour l’équipe soignante.
Soigner sans brusquer, c’est soigner avec conscience
Il ne s’agit pas de ralentir artificiellement chaque soin, ni de renoncer à l’efficacité. Il s’agit de remettre l’écoute, l’observation et l’adaptation au cœur du soin dentaire.
C’est poser les questions :
- « Est-ce que ce patient est prêt ? »
- « Est-ce qu’il comprend ce qu’on va faire ? »
- « Est-ce que je peux m’ajuster à son rythme, sans compromettre la qualité des soins ? »
Et parfois, c’est simplement prendre 30 secondes pour respirer avec lui, reformuler une explication, ou tendre la main plutôt que le miroir.
En résumé : respecter le rythme, c’est mieux soigner
- Un patient respecté dans son rythme est un patient plus confiant
- Le soin devient plus fluide, plus efficace, et mieux accepté
- Le lien thérapeutique se renforce, ce qui réduit les tensions, les conflits, les échecs
Parce que derrière chaque bouche, il y a une personne. Et soigner cette personne, c’est d’abord synchroniser notre soin à son rythme.